Une telle question mérite plusieurs réponses qui pourraient se décliner en autant de métiers qui existent et de structures d’entreprises différentes. Afin de simplifier la réponse, il est capital de comprendre que la différence réside dans l’échelle d’étude des flux.
En effet, traditionnellement, la logistique d’entreprise consiste en la gestion optimisée des flux de marchandises et d’informations en vue de satisfaire un client à un niveau de qualité donné en respectant un délai convenu. Concernant la gestion de la chaîne d’approvisionnement (supply chain), le concept reste identique, mais il est plus abouti, car il engobe des niveaux complémentaires à l’équation. Découvrons ces différences ensemble en développant ce qui vient d’être évoqué.
La logistique de l’entreprise : une vision centrée sur l’organisation d’une seule entité
Toute entreprise possède des processus internes :
- réception des produits finis ou semi-finis ;
- production, transformation ou mise en stocks des références ;
- mise en livraison des commandes clients en entrepôt ;
- gestion des SAV et retours ;
- etc.
Ces activités sont le cœur de l’entreprise, sa raison d’être. Afin d’optimiser toutes ces opérations, l’entreprise va tenter de maîtriser sa logistique à tous les niveaux internes (en fonction de ses ressources) afin de faciliter la communication entre ses propres services, tout en visant la satisfaction de son client après livraison. Au final, l’entreprise reste relativement auto-centrée en considérant uniquement sa propre organisation et la satisfaction du client.
La gestion de la chaîne d’approvisionnement : une ouverture à plus grande échelle
Une gestion de chaîne d’approvisionnement indique que l’entreprise ne va plus seulement centrer ses actions logistiques à son seul périmètre. En effet, elle va considérer l’ensemble de la chaîne au sein de laquelle elle ne représente plus qu’une seule constituante. Cette chaîne (toujours résolument tournée vers la satisfaction client), va tendre vers cet objectif en y incluant non plus les seules contraintes d’une seule entreprise, mais également les contraintes du fournisseur du fournisseur de l’entreprise jusqu’au client du client.
L’image de la chaîne (au sein de laquelle l’entreprise ne devient plus qu’un seul maillon) devient alors évidente.
Par exemple, dans l’industrie automobile, les fournisseurs de sellerie pour véhicules neufs produisent, chargent et livrent les sièges de voiture dans l’ordre de production programmé par leurs clients (constructeurs), afin que les options retenues par les clients finaux soient respectées tout en suivant l’ordre de mise en fabrication des constructeurs, et ce sans avoir à dispatcher les stocks de sièges entrants. Cette prouesse est un exemple concret du concept de chaîne d’approvisionnement.