Transporteur : quels éléments prendre en compte pour réaliser un plan de transport ?

Le transport de marchandises est très réglementé afin d’encourager les bonnes pratiques. Le transporteur doit choisir un véhicule adapté et sélectionner les bons outils pour optimiser le plan de transport. Effectivement, la planification du transport est indispensable afin que le transporteur puisse tenir ses engagements vis-à-vis de sa clientèle.

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D’un autre côté, l’amélioration de la satisfaction des clients est conditionnée par l’efficacité d’un plan de transport. Celle-ci dépend de plusieurs facteurs. Un plan de transport se compose en effet d’un certain nombre d’éléments qui permettent d’assurer la rentabilité des livraisons pour atteindre le meilleur ROI possible. Quels sont ces éléments à prendre en compte ?

Transporteur : les éléments à prendre en compte pour un plan de transport-1

La préparation des commandes

La préparation des commandes est un élément essentiel de la logistique d’un entrepôt. Elle fait partie des opérations considérées comme chronophages et qui nécessitent de nombreuses ressources. C’est donc naturellement que cette activité se classe parmi les éléments à prendre en compte par le transporteur pour élaborer un plan de transport efficace. Le plan de transport doit intégrer les différentes étapes de la préparation des commandes, les méthodes d’entreposage ainsi que les moyens mis en œuvre pour optimiser ce poste.

Concrètement, le transporteur est appelé à évaluer le temps nécessaire à la préparation d’une commande et à sa manutention. Cela implique le tri, le chargement et le déchargement, le dépotage des palettes, etc. Il est important d’anticiper les éventuels problèmes qui pourraient survenir comme la chute d’une palette, la détérioration d’un colis ou encore l’absence d’un manutentionnaire. Le but est d’éviter que les imprévus ne rallongent inutilement le temps de préparation, compromettant ainsi la mise en circulation rapide des produits.

Les horaires d’ouverture des entrepôts et leurs caractéristiques

Les horaires d’ouverture et de fermeture des entrepôts dans lesquels les conducteurs récupèrent les marchandises doivent être considérés par le transporteur dans son plan de transport. C’est un élément qui conditionne la disponibilité des marchandises à un moment donné et leur acheminement dans les délais vers les clients. Ainsi, il est important de se renseigner en amont sur les contraintes du lieu et la configuration pour ne pas avoir de mauvaises surprises une fois sur place.

La configuration du lieu n’est pas un critère à prendre à la légère, d’autant que la mise en œuvre efficiente des opérations de chargement et de déchargement dépend principalement de l’aménagement de l’espace. Par exemple, si l’entrepôt ne dispose pas de quai de chargement et de déchargement, le temps de manutention sera rallongé. De même, sans équipements de quai tels que les rampes de chargement, les cales de quai, etc., le conducteur pourrait accuser beaucoup de retard au départ.

La consommation de carburant

La consommation dans le secteur des transports (hors transport aérien) est composée de gazole et d’essence. L’alimentation des véhicules en carburant fait partie des postes de dépenses les plus importants. Pour estimer le rendement énergétique moyen d’un véhicule, on tient compte de deux éléments, à savoir :

  • la taille du véhicule et son poids de chargement ;
  • le type de routes qu’il emprunte (environnement urbain, rural ou interurbain).

Pour les poids lourds, le rendement énergétique moyen est de 30 à 40 L de diesel pour 100 km parcourus, tandis que les poids légers consomment environ 25 L de diesel pour le même nombre de kilomètres parcourus. Selon le type de véhicule sélectionné et les choix opérés en termes de transport, les coûts peuvent sensiblement varier.

Il appartient au transporteur de définir un plan de transport moins énergivore pour réduire ses frais d’exploitation et faire des économies de carburant.

Les émissions de gaz à effet de serre

Le transport est l’activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre. En France, le transport routier, incluant le transport de marchandises, est responsable à lui seul de 93 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est un constat pour le moins déplorable au regard des efforts qui se font au niveau mondial pour réduire l’impact de l’homme sur l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique.

En France, depuis le 1er mars 2013, les prestataires de transport de voyageurs comme de marchandises sont tenus d’informer les bénéficiaires de la quantité de gaz à effet de serre émise à l’occasion du transfert demandé. Limité initialement au CO2, l’article 63 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a étendu, depuis le 1er janvier 2017, l’information donnée à d’autres gaz à effet de serre.

Vu l’importance grandissante des « moyens de transport propres » et le positionnement des chargeurs par rapport à la pollution, les transporteurs sont tenus d’adopter des stratégies plus respectueuses de l’environnement. Ainsi, le plan de transport mis en avant doit afficher un taux d’émission de gaz à effet de serre le plus bas possible.

Transporteur : les éléments à prendre en compte pour un plan de transport-2

Le temps de trajet

En général, le bénéficiaire souhaite entrer rapidement en possession de son bien. Ainsi, le but poursuivi par les dirigeants en optimisant la Supply Chain de leur entreprise est de satisfaire les clients en livrant à temps leurs marchandises. De plus, une livraison des marchandises dans des délais assez courts permet de fidéliser la clientèle. Cependant, ce n’est pas toujours évident de garantir cela, car selon le mode de transport utilisé, le temps de trajet n’est pas le même.

De nombreux éléments peuvent affecter le temps de trajet, notamment le nombre d’arrêts effectués entre le point de départ et le point d’arrivée. D’autres facteurs peuvent rallonger le temps passé sur la route. Le transporteur doit prendre en compte toutes les contraintes internes et externes qui s’imposent à lui pour élaborer le meilleur plan de transport possible. Un plan de transport efficace doit intégrer des solutions pour gagner du temps et assurer au plus vite la livraison. Il en va de la réputation du transporteur.

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Le taux de remplissage

Les retours à vide ont clairement un impact sur la rentabilité des entreprises de transport. Le cas le plus courant est quand un camion effectue le trajet de retour sans chargement après une livraison. On peut aussi évoquer les cas où les marchandises ne sont pas prêtes à être enlevées au moment du trajet retour ou lorsqu’il n’y a pas d’expéditeur lors de l’enlèvement des marchandises. Ainsi, le taux de remplissage apparaît comme un élément important du plan de transport.

Un bon plan de transport doit anticiper les solutions permettant de faire circuler les véhicules avec un taux de remplissage élevé, idéalement proche de 100 %. Plusieurs solutions se présentent aux transporteurs, à savoir :

  • l’utilisation en commun de l’espace disponible d’un camion (cotransportage) ;
  • le groupage de marchandises qui consiste à stocker dans un même camion les marchandises de plusieurs expéditeurs ;
  • les réseaux de transport pour compléter ou trouver des chargements supplémentaires ;
  • l’intégration de la géolocalisation et un logiciel de planification et d’optimisation des itinéraires ;
  • la bourse de fret, un espace virtuel où se rencontrent différents acteurs du transport de marchandises.

La législation en matière de transport routier des marchandises

Pour définir un plan de transport réaliste, on ne peut faire l’impasse sur la législation encadrant le transport de marchandises, et en particulier le transport routier. En effet, le déplacement des camions sur les axes routiers dans le cadre de leurs tournées est sujet à de nombreuses interdictions, notamment l’interdiction pour les poids lourds de circuler certains jours. Le but est de garantir la sécurité des biens et des personnes. Le plan de transport doit intégrer ces paramètres ainsi que les contraintes liées à toute prestation de transport telles que le contrôle aux frontières, les péages, les déviations, etc.

Le respect de la législation en matière de transport implique aussi le respect du Code de la route. Le conducteur doit assurer le transport des marchandises en toute sécurité vers leur destination. Dans ce contexte, il est important que le plan de transport prévoit la formation des conducteurs de marchandises à la maîtrise de la conduite professionnelle des véhicules poids lourds. Les objectifs de la formation initiale minimale obligatoire (FIMO) sont multiples. Elle permet entre autres d’avoir des notions sur la conduite rationnelle et de connaître les applications réglementaires régissant la profession.

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