La barrière de dégel est une limitation de tonnage temporaire au moment du dégel des axes de circulation. La circulation des marchandises est impactée, entraînant de lourdes conséquences pour le secteur logistique. Découvrons ensemble comment y faire face pendant la période hivernale qui s’ouvre.

La barrière de dégel est indispensable pour le maintien des infrastructures routières françaises, mais entrave également l’activité des logisticiens à la fin d’une longue et intense période de gel. Concrètement, il s’agit d’une réglementation de la circulation routière appliquée pendant la période de dégel, engendrant une limitation provisoire du tonnage. Elle permet d’éviter la désagrégation de la chaussée dont la structure devient plus fragile. En effet, en période de gel, l’eau du sol devient glace, et provoque une remontée des eaux les plus profondes. Ceci provoque un gonflement de la chaussée. Lors du dégel, ce dégonflement diminue la portance du sol, et rend la chaussée plus vulnérable. La barrière de dégel permet donc d’évacuer l’excédent d’eau, et garantit la sécurité des véhicules empruntant ces routes. En ce début de période hivernale, découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre et anticiper la barrière de dégel pour votre entreprise.

 

Quelles sont les routes concernées par la pose d’une barrière de dégel ?

 

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Certaines routes ne sont pas concernées par la barrière de dégel. En effet, chaque axe est évalué en fonction de son exposition au risque, au cas par cas avant de limiter son accès à la circulation, ce qui s’avère problématique pour le transport routier de marchandises. On évalue alors concrètement la vulnérabilité des routes au gel et au dégel en fonction de la déflexion observée. Les grands axes, souvent mis hors gel ou en cours de mise hors gel restent accessibles aux poids lourds.

Si le gel a été particulièrement intense, tous les axes sont potentiellement concernés par la mise en place d’une barrière de dégel.

 

Comment est déterminée la date de pose et de retrait de la barrière de dégel ?

 

La pose d’une barrière de dégel doit être prise au minimum 18 heures avant l’entrée en vigueur effective de la mesure. Elle prend systématiquement effet à 8h du matin, après avoir été décrétée dans un arrêté de circulation émis par le gestionnaire du réseau routier. Le plus souvent, il s’agit du conseil général ou de la commune. L’information est massivement diffusée dans les médias locaux, sur le site internet des collectivités concernées et sur les sites spécialisés dans le suivi du trafic routier à destination des usagers.

La date du retrait de la barrière de dégel est généralement déterminée quelques jours après son application. Pour cela, les nouveaux tests doivent démontrer un écoulement de l’excédent d’eau ne remettant plus en cause la sécurité des usagers. La portance de la chaussée est vérifiée à nouveau.

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Que se passe-t-il en cas de pose de la barrière de dégel ?

 

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L’arrêté fixant la restriction de circulation ne concerne pas nécessairement tous les poids lourds. Certains n’interdisent la circulation qu’aux véhicules dont le PTAC est supérieur à 12 tonnes. Tous les véhicules dont le PTAC excède 12 tonnes ne peuvent circuler que si le poids des marchandises transportées n’excède pas 50% de la charge utile du véhicule.

D’autres décrets appliquent exactement le même principe, appliqué aux poids lourds dont le PTAC est fixé à 7,5 tonnes ou 3,5 tonnes, y compris pour le transport logistique international.

Pour les véhicules composés d’un ensemble (camion-tracteur, camion et remorque, etc.), chaque élément est considéré séparément afin de déterminer son poids maximum autorisé, et sa capacité à circuler.

Il existe plusieurs dérogations possibles, autorisant différents types de véhicules à circuler malgré l’interdiction : les véhicules de lutte contre les incendies, ceux nécessaires à l’intervention des services publics ou privés pour des opérations urgentes, la collecte des ordures ménagères, le dépannage des véhicules, les pompes funèbres ou la collecte de produits sanguins, etc.

 

Comment faire face à cette situation ?

 

Il n’existe aucune recette miracle pour faire face à la mise en place d’une barrière de dégel. Il est cependant préférable de se tenir informé des conditions météorologiques afin d’anticiper au maximum les périodes dégel, et adapter votre organisation afin d’assurer les bonnes performances de votre supply chain, comme cela peut être le cas avec le défi du dernier kilomètre.

Toute personne qui emprunte malgré tout son véhicule, si elle ne possède aucune dérogation, doit justifier du caractère urgent de son déplacement, et prouver qu’il est impossible de modifier son itinéraire pour emprunter des routes non concernées par la barrière de dégel.

La barrière de dégel est une mesure de sécurité récurrente pendant la période hivernale, et particulièrement à l’arrivée du printemps. Celle-ci doit faire l’objet de la plus vive attention de tous les professionnels du secteur logistique souhaitant organiser au mieux leurs expéditions et leurs transports. Toute personne contrevenant à la mise en place d’une barrière de dégel peut être punie d’une amende de 1 500 €, et portée à 3 000 € en cas de récidive. Dans les cas les plus graves, elle peut même donner lieu à une suspension de permis. Il est donc indispensable de vous informer efficacement en amont de chaque épisode de dégel, afin de prendre vos dispositions et ne pas perturber le bon fonctionnement de votre supply chain.

 

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