Mettre en place une politique de gestion respectueuse du développement durable nécessite avant tout d’en maîtriser les principes fondamentaux. Connaître les méthodes de management et de gestion en accord avec ces principes fait partie des priorités des managers en 2018.
La notion de « développement durable » ne se réduit pas seulement à la prise en compte des enjeux environnementaux et au respect de la planète. Bien au contraire, il ne s’agit que d’un pilier seulement parmi les trois composant ce concept aux réalités très larges. Il est nécessaire de considérer le développement durable au sens environnemental, économique et social du terme : en d’autres termes, il doit être vivable, viable et équitable. La préservation de l’environnement fait partie des priorités des chefs d’entreprises en 2018 face à l’urgence climatique et à la nécessité d’adapter les modèles économiques aux impératifs de protection de l’environnement. La politique de supply chain management de votre entreprise est directement concernée par ces enjeux.
Le guide indispensable pour mettre en place une stratégie RSE
Qu’est-ce que le développement durable ?
Le développement durable est une notion récente qui fut théorisée pour la première fois en 1987 de la façon suivante : « Un développement durable doit répondre à nos besoins présents, sans que cela empêche les générations du futur à répondre aux leurs ». L’objectif est donc de répondre de façon responsable aux besoins des générations présentes.
Cela passe indubitablement par la protection de l’environnement et de la planète, qui est la première des fins espérées par les partisans du développement durable. Pour y parvenir, il est donc indispensable de créer les conditions économiques et sociales favorables à sa préservation. C’est la raison pour laquelle le développement durable ne repose pas exclusivement sur des enjeux écologiques, mais prends aussi en considération d’autres piliers essentiels : un volet social et économique viennent compléter le volet écologique.
Le développement durable est un concept qui prend de plus en plus d’importance notamment à cause des problèmes liés à la pollution et au réchauffement climatique sur terre. C’est avec l’aide de ces 3 volets ou piliers que l’on peut tous contribuer à préserver nos ressources pour les générations futures.
Le pilier environnemental
La protection de la Terre et de l’environnement est l’un des objectifs finaux recherchés par le développement durable, c’est pourquoi il est parfois perçu comme une fin en soi. Il pose principalement la question des ressources utilisées pour alimenter les activités productives (entreprises, collectivités publiques, associations, etc.) et favoriser la croissance. Il est d’ailleurs possible de rédiger une politique environnementale pour votre entreprise.
Les objectifs à atteindre dans cette optique sont :
- Une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de la première préoccupation auxquelles les entreprises doivent s’attacher en repensant leur modèle énergétique de croissance. Il doit être orienté en faveur d’énergies durables sur le long terme. Aussi, l’épuisement d’un certain nombre d’énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.) obligent les acteurs du monde économique et industriel à repenser leur fonctionnement.
- Le recyclage des déchets. Le développement durable favorise la prise en charge des produits durant l’ensemble de leur cycle de vie. En réutilisant des produits recyclés, il est possible de limiter la quantité de déchets et leur impact sur l’environnement.
- La réduction du gaspillage de matières non réutilisables en optimisant chaque étape de la chaîne logistique telle que le transport par exemple. Cela concerne aussi d’autres ressources telles que la consommation énergétique.
- L’adaptation du modèle agricole est également une priorité pour repenser la manière de nourrir l’humanité. Certaines productions posent la question de la sur-consommation en eau.
Le pilier économique
Le développement durable implique de créer un système économique qui incite et favorise la protection de l’environnement tout en limitant les externalités négatives, c’est à dire les conséquences néfastes de la production sur l’environnement.
Parmi les mesures prônées, nous pouvons relever :
- Une répartition plus égalitaire des richesses, et notamment envers certains petits producteurs. Il s’agit d’une manière efficace d’agir à la source, car de nombreuses exploitations n’arrivent pas à dégager les ressources financières pour transformer leur modèle économique.
- Repenser le mécanisme de détermination du produit fini, en prenant en considération les externalités négatives de l’activité sur l’environnement ainsi que le coût du recyclage du produit.
- Développer une économie circulaire valorisant l’utilisation de matières premières recyclées et renouvelables.
- Favoriser la consommation collaborative et l’économie du partage. De nombreux producteurs agricoles fonctionnent désormais en coopératives.
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Le pilier social
Ce troisième pilier, que l’on pourrait aussi qualifié d’humain, est particulièrement dédié à la lutte contre les inégalités dans le monde. En effet, nous constatons que la mondialisation creuse toujours davantage les inégalités entre les individus les plus aisés et les plus démunis à l’échelle mondiale. Alors que certains continents affichent des taux de croissance en hausse (Asie, Etats-Unis, etc.), d’autres demeurent toujours à l’écart de la mondialisation, tel que l’Afrique ou une partie de l’Amérique du Sud par exemple.
Pour parvenir à un politique sociale plus juste, les principes du développement durable favorisent les initiatives suivantes :
- Garantir les besoins de première nécessité à l’ensemble de la population mondiale, au premier rang desquels la santé puis l’éducation, pour toutes les générations. Naturellement, il s’agit d’un objectif à atteindre sur le long terme, et qui nécessite une coordination des pays à l’échelle mondiale.
- Réduire les inégalités économiques et sociales.
- Favoriser les produits locaux au travers de commerces de proximité faisant la promotion de circuits courts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre liées au transport notamment.
- Le commerce équitable est mis en avant pour ses externalités positives sur l’activité économique et la garantie de rémunérations décentes à chaque maillon de la chaîne de production.
- Enfin, la dimension de bien-être doit être considérée avant la recherche de la performance économique et la création de richesses à tout prix. Cela passe aussi par la lutte contre l’exclusions sociale.
Le développement durable est un concept bien plus large que la simple préservation de l’environnement en faisant la promotion d’un système global plus responsable. En somme, il s’agit d’une approche nouvelle du partage du bien commun et de la prise en considération de l’intérêt général. Il s’agit d’autres part d’une occasion sans précédent pour repenser nos modes de production et innover. A terme, il sera possible de lutter efficacement contre changement climatique; d’amorcer la transition écologique dans les meilleures conditions; de préserver la biodiversité; de favoriser la cohésion sociale et d’inclure de nouveaux pays dans la mondialisation par la réduction des inégalités; de mettre en oeuvre une nouvelle dynamique de développement à l’échelle mondiale en fonction de modèles plus responsables sur le plan économique, social et environnemental. Au quotidien, le développement de politiques RSE dans les entreprises est un premier pas en faveur de la création d’un nouveau système de fonctionnement tourné vers un monde plus vivable, viable et équitable.