Au sein de la logistique d’une entreprise, le gestionnaire d’inventaire (ou gestionnaire de stock) joue un rôle majeur. En effet, être capable de disposer d’un stock à la fois suffisant, mais non excédentaire est essentiel pour optimiser les différents coûts, répondre aux objectifs de production et satisfaire les commandes dans les temps, quel que soit le secteur d’activité. C’est ainsi que l’on peut offrir le meilleur service possible aux clients, sans plomber le budget de l’entreprise.
Et pour bien gérer ce niveau de stock et savoir comment optimiser la Supply Chain, de nombreux indicateurs de performance doivent être intégrés au tableau de bord. Chaque KPI aide à y voir plus clair sur la quantité de stock, sa valeur ou sa durée d’immobilisation. En parallèle, il faut également étudier certains indicateurs propres aux commandes des clients et aux délais de livraison, pour réussir à estimer les stocks dont doit disposer l’entreprise.
Les KPIs pour estimer le coût que représentent les stocks d’une entreprise
Si les stocks sont bien souvent indispensables pour les entreprises qui fabriquent et/ou vendent des produits, ils représentent cependant un coût non négligeable. Si beaucoup de charges ne sont pas incompressibles, il reste tout de même possible de minimiser le montant de certaines d’entre elles. Et pour ce faire, il est indispensable d’avoir une idée précise du coût de stockage total. Pour le calculer, il faut disposer d’un grand nombre de données, intégrant par exemple le coût d’approvisionnement, du transport des produits, la location ou l’amortissement de l’entrepôt, les assurances, les charges de personnel ou encore les frais liés aux outils (logiciel de gestion d’inventaire, achat et maintenance des engins de manutention, consommables, etc.).
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Mais ce coût ne fait pas réellement office d’indicateur de performance, car il est très global et n’est pas mis en relation avec d’autres éléments-clés.
C’est pourquoi il faut également se pencher sur 2 KPIs, parmi d’autres, pour disposer d’informations plus complètes sur les coûts des stocks :
- Le taux de possession des stocks, calculé en divisant le coût de stockage par la valeur moyenne des stocks, sur une période donnée (souvent sur une année). Il permet d’établir un pourcentage pour connaître ce que coûte une certaine valeur de stock à une entreprise.
- Le coût moyen d’opération, obtenu en divisant le coût moyen des opérations réalisées en entrepôt par le nombre d’opérations. Il donne une vision de ce que coûte chaque étape afférente à l’entrée et à la sortie de stocks, à la préparation des commandes, etc.
Les indicateurs de performance pour connaître le niveau de stock
Au-delà des frais engendrés par le stockage de matières premières, de produits semi-finis et de produits finis, une entreprise doit être capable de savoir de quel stock elle dispose à un moment T. Cela semble en effet indispensable pour pouvoir anticiper les futures commandes aux fournisseurs, optimiser l’organisation du lieu de stockage et être en mesure de calculer d’autres indicateurs.
Le stock moyen est un premier indicateur essentiel, puisqu’il va être utilisé pour le calcul de plusieurs KPIs. Il s’obtient assez simplement en additionnant le stock initial et le stock final, et en divisant le tout par 2.
Ce volume moyen de stock sert notamment à déterminer ce que l’on appelle le taux d’occupation de l’entrepôt (ou de tout autre espace de stockage). Le calcul à effectuer est le suivant : (quantité moyenne stockée / capacité de l’entrepôt en quantité) x 100. Ce KPI a pour objectif d’aider le gestionnaire d’inventaire à évaluer la place restante pour faire entrer de nouveaux produits en stock. Si le taux est très élevé, cela peut aussi signifier qu’il faut revoir l’organisation de l’entrepôt. Au contraire, un faible taux d’occupation sur une longue période, à mettre en lien avec d’autres indicateurs tels que le coût unitaire de stockage, peut permettre de prendre une mesure pour changer d’entrepôt, en optant pour un local moins grand et moins coûteux par exemple.
Le calcul de la démarque peut également avoir son importance pour estimer le plus justement possible le niveau de stock à un moment donné. Il s’agit en fait de faire la différence entre le stock théorique (stock initial + entrées de marchandises – ventes) et le stock réel.
On rapporte ensuite le résultat obtenu au chiffre d’affaires, puis on multiplie par 100, afin d’obtenir un le taux de démarque, représentant les pertes. S’il dépasse 1 %, il semble important de mettre en marche un processus de formation des équipes, d’utiliser des logiciels et des techniques plus sophistiqués, d’améliorer le niveau de sécurité, etc.
Les taux et indices pour mieux gérer les stocks par rapport à la demande
Si la gestion des stocks est primordiale, c’est aussi (et probablement avant tout !), pour mieux répondre au besoin du client. Pour y parvenir, une multitude d’indicateurs sont à disposition des entreprises et doivent faire partie du tableau de bord et du reporting mensuel ou annuel. Grâce aux outils actuels, comme les logiciels CRM, chaque entreprise est en mesure d’obtenir toutes les données utiles : informations sur l’inventaire, mais aussi sur le total des ventes, les commandes de chaque produit, données émanant du service marketing sur la satisfaction client, etc.
Dans l’objectif d’optimiser le niveau de stock par rapport aux commandes, il est recommandé de prêter attention aux indicateurs-clés suivants.
Le taux de service logistique
Il mesure le pourcentage de commandes livrées dans les délais par rapport aux commandes totales. Ce taux peut varier en fonction de différents paramètres comme l’efficacité et la gestion des services de transport ou la capacité de production par exemple. Mais il peut aussi refléter une insuffisance de stocks n’ayant pas permis de fabriquer les produits finis dans les temps. Un logiciel de logistique efficace permet généralement de trouver la cause d’un taux jugé faible.
La couverture de stock
Elle se calcule en divisant le volume ou la valeur du stock total disponible ou du stock moyen par la consommation moyenne sur une période donnée (journalière, hebdomadaire, mensuelle, voire annuelle). C’est un bon indicateur de l’efficacité du stock : un stock qui s’écoule vite est un bon signe, mais il faut rester prudent face aux éventuelles ruptures et aléas de l’activité, d’où l’intérêt de constituer un stock de sécurité. Il est également possible de faire un calcul sur la couverture de stock pour les jours ou semaines à venir, en utilisant les prévisions de vente.
Le coefficient de rotation des stocks
Il permet de savoir combien de fois un stock se renouvelle au cours d’une certaine période. On trouve plusieurs formules pour le calculer, mais l’objectif de cet outil de performance reste le même : un coefficient élevé montre que l’entreprise est efficace dans son processus logistique et dans ses ventes.
Le taux de disponibilité
Il fait référence au pourcentage de produits disponibles pour les clients. Le calcul est simple : pour 100 produits proposés à la vente, combien sont effectivement disponibles actuellement en magasin ou en entrepôt ? C’est un bon moyen d’estimer la capacité de commandes par exemple.
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