Les outils digitaux des transporteurs pour l’automatisation du plan de transport répondent à des exigences multiples. Que ce soit pour une optimisation des coûts, un accroissement du service aux clients ou une meilleure gestion globale de l’entreprise et de son activité, l’automatisation est souvent parmi les solutions indispensables qui mènent à la compétitivité.
Les données liées aux activités de stockage, de préparation de commandes, etc., intègrent également de nombreux processus au sein de la logistique d’une Supply Chain. C’est donc en toute logique que les entrepôts logistiques sont sujets à une automatisation partielle ou totale. Un entrepôt peut s’inscrire dans une Supply Chain, notamment au niveau de l’approvisionnement. Une automatisation d’entrepôt prend alors tout son sens dans l’ensemble d’une chaîne logistique qui tend vers une utilisation optimisée et durable. Elle permet également de mieux considérer l’environnement par le biais de l’empreinte carbone des entreprises qui possèdent des entrepôts.
L’approvisionnement d’une chaîne logistique
Par définition, une chaîne logistique possède de nombreux maillons qui sont interdépendants. La vision simplifiée d’une chaîne logistique étant constituée seulement d’une entreprise fabriquant des produits pour un ensemble de clients est trop réductrice. À l’heure de la mondialisation, les constituantes d’un marché peuvent être géographiquement éloignées :
- entreprises d’extraction ou de production des matières premières ;
- opérations de transport des matières premières ;
- entreprises de transformation et de production des produits finis ou semi-finis ;
- entreprises d’ingénierie et technologies nécessaires à la chaîne logistique ;
- transport et livraison des produits vers les clients intermédiaires puis les clients finaux ;
- entrepôts de stockage, de préparation et de distribution ;
- etc.
Au milieu de tous ces flux physiques de marchandises, les approvisionnements sont donc à plusieurs niveaux. Au sein d’une Supply Chain, l’approvisionnement d’un seul niveau ne suffit souvent pas. Ce système de gestion des flux à plusieurs étages impose alors fréquemment d’avoir plusieurs entrepôts. C’est donc la pluralité de l’approvisionnement et des entrepôts liés qui va donner une dimension supplémentaire à l’automatisation grâce à un puissant effet de levier.
L’empreinte carbone d’une Supply Chain et de son approvisionnement
Tout secteur économique est désormais impacté par la gestion de ses activités auprès de l’environnement :
- mise en place d’une gestion des émissions des gaz à effet de serre ;
- intégration des notions de développement durable au sein des processus des entreprises ;
- optimisation de la consommation d’énergie des systèmes de la chaîne logistique ;
- mise en place des pratiques de réduction des déchets et des réflexions liées aux éco-emballages ;
- etc.
Au milieu de toutes ces pratiques, il est parfois peu aisé de quantifier l’impact des politiques menées par les entreprises en faveur de l’environnement. L’empreinte carbone est un outil permettant d’y remédier. Pour rappel, l’empreinte carbone d’une activité (économique ou non) est la transcription de la quantité de carbone émis lors de l’activité en question. Par exemple, lorsqu’une entreprise réalise son approvisionnement auprès de fournisseurs, cela engendre de la création de carbone (par exemple, le transport par véhicules à moteur thermique rejetant du dioxyde de carbone, le CO2).
Le carbone est un élément constitutif des gaz à effet de serre et est directement et proportionnellement lié au réchauffement climatique. Moins une entreprise crée d’émissions de carbone sous forme de rejets et plus elle contribue à la protection de l’environnement. Le tonnage de carbone ainsi créé permet de quantifier, comparer puis optimiser les pratiques des entreprises et de l’ensemble de la chaîne logistique, y compris dans les entrepôts d’approvisionnement.
L’automatisation des entrepôts d’approvisionnement pour diminuer l’empreinte carbone
La gestion ordinaire d’un entrepôt possède nécessairement un impact sur l’environnement. Selon les niveaux d’étude d’un entrepôt d’approvisionnement, on peut s’intéresser à de nombreux aspects qui incluent directement ou non la création de déchets carbonés. L’automatisation peut redéfinir certaines données grâce à des solutions innovantes promouvant la durabilité des installations.
Gains directement liés par l’automatisation d’un entrepôt
Automatiser un entrepôt revient à remplacer les tâches qui doivent être pilotées par des opérateurs par des tâches automatisées (opérations de manutentions lourdes et sources de danger, processus répétitifs de lecture de code-barre, approvisionnement des unités de stockage, état des stocks en temps réel, etc.).
Ainsi, une automatisation d’entrepôt peut se faire à plusieurs degrés allant d’une automatisation purement liée aux flux d’informations (lecture des entrées et sorties, niveaux de stocks, etc.) jusqu’à une automatisation complète incluant les flux physiques (déplacement des unités de conditionnement, chargement des entrées en stock, préparation des commandes et mise en expédition des marchandises, etc.).
L’empreinte carbone est donc diminuée par l’automatisation. Par exemple, la source d’énergie de nombreuses automatisations est d’origine électrique. En France, l’électricité est massivement décarbonée (origine nucléaire et renouvelable). Cela permet de remplacer les traditionnels matériels de manutention souvent mus par l’énergie fossile (Diesel ou gaz).
Le gain de performance générale
La performance générale d’un entrepôt dépend de son organisation et de son fonctionnement. L’une des principales raisons de l’automatisation est le gain escompté sur la fluidification des flux ainsi que leur fiabilité (respect des niveaux de stock de sécurité ou de réapprovisionnement, génération automatique des commandes fiables, diminution des erreurs de préparation, etc.). Un entrepôt qui est optimisé génère moins d’« anti-flux », perd moins de temps de traitement d’information et consomme donc moins d’énergie et de stocks. Cela diminue donc l’énergie consommée pour un meilleur niveau de performance. Lorsque la chaîne d’information est partagée avec les autres partenaires (systèmes EDI ou autres), alors l’entrepôt automatisé permet également une optimisation de l’approvisionnement et des départs de marchandises (optimiser les tournées de transport et la charge utile des véhicules, ordonner les clients et émettre les bons de commande nécessaires au réapprovisionnement du stock, etc.).
Moins d’énergie et plus de fiabilité pour une empreinte carbone réduite ainsi qu’un niveau de satisfaction client augmenté, tel sont les gains de performance amenés par l’automatisation d’un entrepôt.
L’enveloppe de l’entrepôt et son empreinte foncière
Un entrepôt possède généralement une structure de type bâtiment avec toit et murs ainsi qu’une dalle recouvrant le sol. L’artificialisation de ce sol par une dalle en béton ainsi que la création de murs en parpaings et d’un toit en matériaux bac acier par exemple, concourent à générer du carbone contenu dans le béton, les parpaings, l’acier, etc.
L’automatisation ne va pas nécessairement permettre de révolutionner ce bâtiment d’entrepôt s’il existe déjà. Mais puisque l’automatisation permet généralement un gain de place substantiel par rapport à un entrepôt non automatisé, alors ce même bâtiment pourra recevoir d’autres activités en plus de l’entrepôt automatisé. Le rapport entre le carbone nécessaire au bâtiment et les activités qui y ont lieu sera ainsi performé.
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