Les contraintes à prendre en compte pour un plan de transport

Les outils pour optimiser le plan de transport sont nombreux et permettent de s’adapter aux multiples contraintes exprimées par l’environnement de la profession du transport routier de marchandises (logiciel TMS par exemple).

La gestion du plan de transport dans une entreprise de transport routier (comme dans une industrie ou une Supply Chain) nécessite de procéder à l’équilibre des ressources disponibles face aux besoins exprimés, puis à les pondérer en fonction des contraintes exogènes.

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Dans un premier temps, étudions ensemble en quoi consiste l’équilibre des ressources disponibles et des besoins exprimés. Ensuite, nous pourrons évoquer les contraintes extérieures qui viennent influer sur le plan de transport. Enfin, nous pourrons voir comment un transporteur peut intégrer ces contraintes afin de maintenir son plan de transport.

Les contraintes à intégrer dans le plan de transport du transporteur-1

Les besoins de transport au sein d’une Supply Chain

Toute entreprise fonctionne avec des cycles de flux de marchandises et/ou d’informations. Ces flux nécessitent d’être transportés afin que la bonne marche de la logistique puisse s’effectuer dans le sens descendant (du vendeur vers ses clients) ou montant (des clients vers le vendeur).

Le transport des flux physiques de marchandises (également appelé « Fret ») est généralement observé dans différentes phases de la Supply Chain :

  • approvisionnements en matières premières des entreprises de production ;
  • livraison des produits semi-finis entre site de production et d’assemblage ;
  • transport vers des sites de stockage si nécessaire ;
  • livraison vers un revendeur ou directement vers le client final après conditionnement et chargement de la marchandise chez le chargeur.

L’activité de transport est donc une obligation récurrente au sein du cycle de la Supply Chain. Le plan de transport doit en conséquence être adapté à chaque niveau concerné.

L’équilibre entre besoins de transport et ressources disponibles

Un plan de transport est toujours à la recherche d’un équilibre entre les besoins et les ressources.

Identifier les besoins de transport

Une fois le niveau de besoin de transport établi (par exemple livraison des marchandises du site de stockage vers les clients finaux par un transporteur externe), on peut alors s’intéresser dans un premier temps aux besoins exprimés sur le plan de transport :

  • nombre de livraisons à effectuer ;
  • poids et volumes des livraisons ;
  • identifications des points de livraison (adresses) ;
  • délais à respecter ;
  • etc.

On peut ainsi déterminer la charge de livraison qui doit être incrémentée dans le plan de transport et ainsi définir le nombre de véhicules nécessaires, de chauffeurs, etc.

Lister les ressources disponibles

Face aux besoins exprimés, les transporteurs possèdent des bureaux d’exploitation dont la fonction première est l’optimisation des ressources face à ces besoins. En effet, toute la plus-value d’un transporteur efficace réside dans sa capacité à combiner et à optimiser ses ressources afin de répondre à la plus grande demande en immobilisant le moins de ressources possible.

Il peut utiliser des outils tels qu’un logiciel de type TMS, des exploitants rompus à l’exercice de l’optimisation ou même faire appel à des sous-traitants au besoin.

Un transporteur va devoir combiner les emplacements géographiques, les contraintes de délais, le personnel et les véhicules disponibles, etc. pour réussir à satisfaire la demande de ses clients dans des délais et pour un tarif compétitif.

Les contraintes à intégrer dans le plan de transport du transporteur-2

Les contraintes à intégrer dans le plan de transport

Beaucoup de transporteurs intègrent la loi de Pareto dans leur exploitation quotidienne : 80 % des transports effectués font partie des habitudes mises en place au long cours (clients habituels avec des livraisons maîtrisées). Le service de transport est donc calibré en fonction de ces habitudes et les moyens alloués sont assez simples à prévoir.

Chez un transporteur routier, ce sont des tournées régulières qui sont mises en place. Mais environ 20 % des besoins de transport répondent à des critères moins réguliers et les transporteurs doivent ainsi faire preuve de souplesse et d’adaptabilité face à ces demandes ou à ces contextes plus exceptionnels.

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Les contraintes liées aux clients

Comme sur tout marché, le client est la clé de voûte de tout business. Sa satisfaction doit rester au cœur des préoccupations de chaque entreprise de transport. Mais le client peut impacter le plan de transport en le contraignant :

  • heures et dates d’ouvertures et fermetures en dehors du plan de transport ;
  • spécificité de livraison qui nécessite une immobilisation conséquente du camion et du chauffeur (par exemple, une pose de planchers préfabriqués sur chantier de construction peut immobiliser un véhicule et un chauffeur-grutier pendant une demi-journée) ;
  • certains clients imposent des délais d’attente pour contrôle de la marchandise livrée (plates-formes logistiques de grande distribution) ;
  • caractère de saisonnalité des marchandises du client (par exemple, les fruits de mer aux périodes de fêtes de fin d’année) ;
  • etc.

Les contraintes liées aux marchandises

Certaines marchandises rajoutent des contraintes de manières intrinsèques. Cela influe sur le plan de transport et dans l’organisation générale des livraisons :

  • qualité requise par le maintien d’une chaîne du froid ou du chaud (camion calorifique pour bitumes) ;
  • impossibilité de gerber certaines marchandises (empiler verticalement les palettes) et donc perte d’espace de chargement dans un même véhicule ;
  • marchandise déterminant des modes de transport dédiés (par exemple, les véhicules-citernes transportant de l’alimentaire liquide comme le lait ne peuvent pas transporter d’autres produits) ;
  • etc.

Les contraintes liées aux réglementations

Les réglementations et lois sont des contraintes fortes qui imposent des limites à tout plan de transport :

  • réglementation sociale européenne (RSE) et loi du travail qui déterminent les temps de conduite, de repos, etc., des conducteurs ;
  • réglementations sanitaires qui imposent les obligations de respect de la chaîne du froid, la désinfection des véhicules dans le secteur de la blanchisserie, la traçabilité des denrées alimentaires définies, etc. ;
  • le Code de la route restreint les volumes, poids, vitesses, etc., de tous les véhicules présents sur les infrastructures routières ;
  • les arrêtés préfectoraux ou municipaux peuvent interdire la circulation des poids lourds certains jours ou sur certaines portions du réseau routier ;
  • etc.

Au-delà des contraintes générées par ces réglementations, il est important d’intégrer le fait qu’elles œuvrent pour le bien commun afin d’assurer la sécurité de tous au sein du territoire.

L’adaptabilité des entreprises de transport

Face à de telles contraintes qui viennent perturber de manière continue le plan de transport, et face au caractère pluriel de ces contraintes, les entreprises de transport s’adaptent de plusieurs manières.

Elles peuvent mettre en place des logiciels (TMS) qui les aident dans la gestion des contraintes et calculent en permanence les adéquations entre les ressources et les besoins évolutifs de transport. Il suffit donc à un opérateur humain de superviser un tel outil qui brasse un nombre important de données chaque seconde.

La communication en direct avec les chargeurs et clients (par exemple en EDI) permet de mettre à jour automatiquement le plan de transport selon les besoins.

L’appel à la sous-traitance est chose courante dans le transport afin de réussir à démultiplier ses ressources. Des bourses de fret sont également organisées entre les chargeurs et les transporteurs dans le but de créer un marché dans lequel se rencontrent l’offre et la demande. Un transporteur peut ainsi diminuer ses coûts lorsqu’il peut trouver de la marchandise pour effectuer le retour de son véhicule.

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