Manager une Supply Chain, c’est réussir à guider une organisation entière vers des objectifs déterminés et quantifiables. Que ce soit pour les ressources humaines qui la composent, pour les structures et matériels qui en font partie également, la Supply Chain doit être dirigée avec efficacité et intégrité.
Risque de désynchronisation de l’ensemble
C’est la théorie du «grain de sable» qui vient perturber une organisation établie. En effet, si à un niveau quelconque de cette Supply Chain apparaissent des dysfonctionnements divers (manque de personnel, pannes matérielles, difficultés organisationnelles, etc.), alors c’est l’ensemble de la Supply Chain qui en pâtira. Du fournisseur du fournisseur jusqu’au client du client, toutes les strates logistiques seront perturbées.
Lorsque l’on parle de management, on se réfère en partie à la gestion des ressources humaines. Mais, la réalité d’un management au sein d’une Supply Chain revêt d’autres aspects :
- gestion des parcs de matériels ;
- maîtrise des différents plannings ;
- management de l’équilibre à chaque extrémité de la chaîne logistique (offre et demande) ;
- contrôle des flux d’informations et des logiciels.
Alors, le management d’une Supply Chain ne se réduit pas à l’animation d’une équipe de techniciens. Il faut veiller à ce que rien ne vienne perturber une organisation efficace, car cela impacterait les organisations en aval, mais également en amont. C’est donc la loi du «maillon le plus faible» qui réduirait alors l’ensemble de la Supply Chain à son même niveau d’inefficacité.
Un impact financier non sans conséquence
Comme vu précédemment, le management de la Supply Chain est varié et nécessite une vigilance permanente afin de ne pas impacter l’ensemble de la chaîne en aval et en amont. Par exemple, si un site de Cross-Docking venait à ne plus fonctionner pendant 24 heures, alors l’impact serait immédiat pour les autres acteurs et partenaires :
- pas de livraisons vers les sites de distribution ou clients finaux ;
- explosion des insatisfactions client et réclamations en litiges ;
- obstruction des canaux d’approvisionnement en amont et augmentation des coûts de stockage ;
- immobilisations coûteuses de matériels et personnels inopérants (chariots, camions, préparateurs, chauffeurs) ;
- etc.
La facture peut être vertigineuse et l’on peut ainsi «hypothéquer» la plus-value d’une Supply Chain sur une durée plus ou moins longue avant de retrouver la rentabilité. Bien évidemment, il existe de nombreuses situations que l’on ne peut pas contrôler (intempéries, urgences sanitaires, etc.). Mais, manager, c’est prévoir. Alors, l’anticipation est la clé de la réduction des risques de défaillance du management de la Supply Chain.