L’Afilog, l’association des professionnels de l’immobilier logistique et de la supply-chain, a pour objectif de permettre l’insertion permanente et cohérente de la logistique à l’échelle des territoires, la préservation des capacités d’accueil, la simplification de la réglementation et son allègement. Créée en 2001, elle rassemble de nombreux acteurs issus des métiers de la Supply Chain : investisseurs, promoteurs, architectes, utilisateurs, industriels, transporteurs, distributeurs, gestionnaires d’infrastructures, etc. Entre le 1er et le 16 avril 2020, l’Afilog a réalisé un sondage sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur l’immobilier logistique. Ce dernier aborde plusieurs thèmes, tels que le paiement des factures, la réorganisation du travail ou les scénarii de reprise anticipés. Partons à la découverte des résultats de ce sondage au cours de cet article !
Une baisse de l’activité ressentie par plus de la moitié des acteurs de la profession
51% des répondants indiquent avoir ressenti une baisse notable de l’activité au cours du mois de mars 2020. Parmi eux, 21% indiquent subir une forte baisse de leur volume d’activité. L’autre moitié du secteur semble plutôt satisfaite, affiche une activité normale, voire en hausse ! Cela est particulièrement le cas pour les transporteurs spécialisés dans l’alimentaire ou le matériel médical.
Quant à l’arrêt des chantiers, 42% des répondants ont indiqué avoir interrompu l’intégralité de leurs chantiers, et un quart a cessé plus de 75% d’entre eux.
L’organisation du travail a été largement ébranlée par la crise du Covid-19. De nombreux sondés indiquent qu’ils ne croient à une reprise de l’activité à l’unique condition de réorganiser durablement le travail, en renforçant les mesures sanitaires. Aussi, ils sont nombreux à considérer que cette crise va accélérer les évolutions engagées et la transformation du métier en faveur du e-commerce.
Comment optimiser votre stratégie logistique ?
Des préoccupations financières très largement partagées
La gestion des liquidités à court et moyen terme sont des enjeux fondamentaux pour les entreprises spécialisées dans l’immobilier logistique. Près de 70% des répondants pointent du doigt l’allongement des délais d’instruction des permis de construire comme l’un des premiers facteurs de difficultés.
55% des sondés ont indiqué avoir sollicité les dispositifs d’aides publiques créés par l’État. 30% des répondants ont indiqué avoir l’intention de le faire prochainement.
De nombreux sondés indiquent devoir réaménager des paiements de la part des fournisseurs et locataires. Certains prestataires de conseil et services immobiliers subissent un taux de défaut de paiement en forte hausse de la part de leurs clients.
Des avis hétérogènes sur le meilleur scénario de reprise de l’activité après la crise
Près de 70% des répondants indiquent rencontrer des problèmes liés à la gestion de la main d’œuvre : arrêt d’une partie du personnel, rigidités du travail à distance, rallongement des livraisons, fermeture de nombreux fournisseurs, sous-traitants, renforcement des problématiques sanitaires, etc.
À la question : « Sur une échelle de 1 à 10, comment pensez-vous que la chaîne logistique française est en mesure de faire face à la crise actuelle et notamment assurer l’approvisionnement des denrées de première nécessité ? (alimentation, matériel médical …) », la réponse moyenne se situe à 8.
28% des sondés espèrent un retour à la normale dans un délai de 1 à 3 mois après le déconfinement. En revanche, la majorité, soit 33%, estiment qu’un délai de 1 an est nécessaire pour retrouver un niveau d’activité d’avant-crise.
Dans l’ensemble, les répondants au sondage de l’Afilog demeurent optimistes sur l’évolution du secteur compte tenu de ses fondamentaux solides d’avant crise et d’intéressantes perspectives d’évolution. De nombreux professionnels espèrent une relocalisation de nombreuses activités sur le territoire national et une poursuite de la digitalisation des entrepôts.
Comment optimiser votre stratégie logistique ?
L’Afilog a indiqué renouveler cette enquête chaque mois, tout le long de la crise du Covid-19, afin de sonder régulièrement les professionnels du secteur sur la reprise de l’activité.