Ces dernières années, le contexte géopolitique et sanitaire a fortement impacté le fonctionnement de la chaîne logistique. Pour y remédier, les entreprises du secteur développent activement des solutions pour un gestion plus flexible, réactive et résiliente. Dans un même temps, l’essor du e-commerce impose des délais de livraison toujours plus courts. 

Entre innovations et technologies, de nouvelles tendances émergent pour favoriser l’optimisation de la supply chain. Automatisation de l’entrepôt, gestion des stocks de marchandises, transport et livraison de produits, toutes les opérations logistiques sont concernées.

L’essor du quick commerce

Ayant consommé massivement en ligne lors des épisodes de confinement, les consommateurs incitent les entreprises à revoir leurs conditions de livraison. Plus que le prix, ce sont les délais de livraison qui jouent le rôle d’élément différenciant aux yeux des clients. 

Les exigences grandissantes des clients en matière de livraison poussent les entreprises à optimiser leur processus de transport. Ce besoin d’immédiateté nécessite de trouver des solutions pour une expédition de produits toujours plus rapide. La stratégie omnicanale s’impose avec la multiplication des points de retraits, entrepôts régionaux et autres dark stores. Cela permet aux entreprises de se montrer plus réactives et donc plus compétitives dans leurs délais de livraison. Tous les canaux de distribution et d’approvisionnement sont mis à contribution pour satisfaire les clients. Il en découle une gestion plus efficace des stocks et de la préparation de commandes.

Le quick commerce ou q-commerce s’appuie sur des livraisons en moins d’une heure après réception de la commande. Les solutions de logistique urbaine s’imposent alors. Basées en ville ou à proximité des centres urbains, elles permettent de rapprocher les marchandises des clients finaux. Cela contribue à optimiser la logistique du dernier kilomètre.

Dans cette optique, plusieurs entreprises expérimentent le transport de marchandises par drone. Si cela concerne uniquement les colis légers, cette solution améliore encore la rapidité de livraison.

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La logistique durable et les critères ESG

Les enjeux écologiques et sociaux sont dorénavant une priorité pour chaque secteur d’activité. La logistique n’y fait pas exception et l’amélioration des différentes opérations de la supply chain y joue un grand rôle. Plus qu’une tendance, ces enjeux sont devenus une préoccupation essentielle pour de nombreux clients. Ces derniers recherchent des entreprises engagées dans une démarche durable avec plus de transparence. 

En conséquence, les acteurs de la logistique s’appliquent à trouver des solutions pour « verdir » leurs pratiques. La logistique verte répond à des enjeux environnementaux notables, mais aussi aux attentes de plus en plus fortes de consommateurs. 

L’État participe au développement durable de la supply chain en améliorant les modes de transport non routiers. Il encourage les entreprises de logistique à recourir au transport ferroviaire et fluvial. Un dispositif d’aide est alloué pour intégrer des services réguliers de transport combiné à la chaîne d’approvisionnement.

Au niveau écologique, de nouvelles réglementations sont à prévoir jusqu’en 2050. Les entreprises du secteur ont tout intérêt à investir dans des solutions de logistique durable pour y faire face.

Aujourd’hui, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) évaluent les performances des entreprises de logistique. Elles doivent améliorer la gestion de leur supply chain pour réduire l’empreinte ESG.

Un programme ESG permet aux professionnels de garantir :

  • Une mise en conformité aux nouvelles réglementations du secteur logistique ;
  • Une gestion du risque améliorée pour plus de résilience dans les opérations ;
  • La mise en place de pratiques durables pour diminuer l’empreinte carbone ;
  • Une meilleure image de marque de l’entreprise ;
  • La possibilité d’obtenir des financements pour les pratiques durables.

Le besoin de résilience de la chaîne d’approvisionnement

Les événements des dernières années ont démontré l’importance stratégique de la chaîne d’approvisionnement. En 2024, le besoin d’agilité de la supply chain est encore au cœur des tendances. L’interdépendance des maillons soumet la chaîne logistique à de nombreux risques. L’objectif est dorénavant de mettre en place des solutions capables d’améliorer la résilience de la chaîne d’approvisionnement dans un contexte international des plus incertains.

À cela s’ajoutent de fréquents changements dans les demandes des consommateurs et une pression grandissante pour la durabilité. Les entreprises doivent se surpasser pour mieux anticiper ces fluctuations et gagner en réactivité.

La résilience de la supply chain se base sur une plusieurs facteurs : 

  • Une planification stratégique ;
  • Une optimisation de la production ;
  • La collecte et l’analyse des données ;
  • Une diversification des fournisseurs.

Poursuivre l’automatisation : les nouvelles technologies

Avec le développement du commerce en ligne, les entreprises misent de plus en plus sur la robotisation de leurs entrepôts. L’utilisation de la robotique dans le domaine logistique va continuer de se développer dans les années à venir.  L’automatisation de la supply chain va permettre aux entreprises de rationaliser les processus pour plus de productivité. Les robots mobiles autonomes sont ainsi largement utilisés pour exécuter certaines tâches de manutention et de transport interne. Transstockeurs, étagères mobiles, cobots et trieurs intelligents sont autant d’outils qui permettent d’automatiser des tâches répétitives, chronophages et à faible valeur ajoutée. Le corollaire de cette robotisation est la numérisation de la logistique. 

La supply chain se digitalise notamment à travers l’utilisation de puissants logiciels de gestion. Devenus indispensables, les logiciels de gestion contribuent à optimiser les différents processus de la chaîne d’approvisionnement. Qu’il s’agisse de TMS (Transport Management System) ou de WMS (Warehouse Management System) ces solutions améliorent l’ensemble de l’activité. Ils favorisent un fonctionnement plus fluide et un suivi en temps réel des opérations. 

Selon la société de conseil Gartner, plus de 80% des entreprises vont utiliser des applications alimentées par l’intelligence artificielle d’ici 2026. Elle est en effet la source de nombreuses innovations pour une meilleure gestion de chaîne d’approvisionnement.

En logistique, l’IA permet d’améliorer :

  • La planification des itinéraires ;
  • L’anticipation de la demande ;
  • La création de nouveaux réseaux logistiques ;
  • La création de scénarios pour évaluer la résilience de la supply chain ;
  • Une meilleure visibilité avec les données prédictives ;
  • Une optimisation de l’expérience client.

La technologie blockchain et les données NFT (Non-Fungible Token)

Depuis quelque temps, la supply chain s’empare de la technologie blockchain. Celle-ci permet de stocker et de transmettre des informations en toute transparence et dans des conditions de sécurité optimales. Le protocole blockchain permet notamment de stocker et d’authentifier des données NFT. 

Dans le cadre de la logistique, ces nouvelles technologies sont appelées à accélérer et à sécuriser les échanges d’informations entre fournisseurs, entreprises et clients. Elles sont aussi le moyen de garantir une traçabilité précise et en temps réel des produits.

Le secteur de la logistique a toujours eu à s’adapter. De nouveaux défis s’imposent encore à lui aujourd’hui. Face aux diverses crises qui animent le contexte international, la logistique suit la voie de la modernisation et de la rationalisation. Résolument 4.0, elle compte de plus en plus sur l’exploitation des données et sur la robotisation. Les professionnels peuvent ainsi améliorer les processus logistiques, les capacités prédictives, la rentabilité et la satisfaction des clients.