Construire votre propre DUERP nécessite une méthodologie rigoureuse et structurée. Il doit recenser l’ensemble des engagements de la direction, mais aussi un référentiel réglementaire, une méthode précise, une synthèse de l’évaluation, et un plan d’application concret.
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Pour rédiger un DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels), inutile de répliquer un modèle emprunté à une autre entreprise. Chaque structure est unique, et présente ses propres risques professionnels pour les salariés. Le DUERP est un document qui oblige tout employeur à répertorier, faire l’évaluation et la prévention des risques professionnels susceptibles de nuire à la sécurité des travailleurs dans son entreprise. Il prend en compte tout ce qui a trait à leur santé physique et mentale.
Chaque employeur disposant d’au moins un salarié est donc dans l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires pour les protéger, et assurer leur sécurité au quotidien. Quel que soit le secteur d’activité, les types de risques sont multiples, et souvent très différents d’une entreprise à l’autre. D’après la DARES, seules 46% des entreprises françaises possèdent un DUERP actualisé. Découvrez ici notre guide de rédaction pour rédiger et avoir un modèle DUERP dans les meilleures conditions.
Modèle DUERP
Étape #1 : La main courante
Ce tableau est un élément fondamental pour assurer la traçabilité de vos actions. Les lignes représentent les mois de l’année, et les colonnes l’ensemble des démarches effectuées, les acteurs concernés ainsi que vos commentaires.
Il s’agit d’un outil de gestion pour connaître votre avancement dans le temps, selon vos prévisions. Il doit être en tête de votre classeur sécurité. Vous pouvez y inscrire vos rencontres avec les organismes en charge de la sécurité au travail, l’achat d’un matériel, la date d’une formation, l’achat d’un matériel de sécurité, etc.
Étape #2 : La présentation de l’entreprise
Cette page est assez sommaire, et doit recenser les informations principales ayant trait à la vie de votre entreprise : sa raison sociale, l’adresse de son siège social, de ses sites de production (ou lieux de travail s’il s’agit de bureaux), sa forme juridique, son numéro SIRET et ses coordonnées.
Ensuite, il est important de recenser le nombre de bâtiments possédés par l’entreprise, le nombre de niveaux, leur surface et leur affectation. Cela donne un premier aperçu de la nature et de la quantité des risques auxquels l’entreprise est exposée.
Décrivez ensuite votre activité et son organisation : Combien y a-t-il de salariés ? S’agit-il d’une activité saisonnière ? Comment s’organisent les secours ? Quel est l’historique de l’entreprise en termes de sinistralité ? Quelles sont les réclamations déjà effectuées par les salariés ?
Étape #3 : Les engagements de la Direction
La Direction doit prendre des engagements forts, en faveur de la sécurité de son personnel, et de ses clients. Ils doivent reposer sur les principes fondamentaux suivants :
- La sécurité est primordiale, et ne doit souffrir d’aucune lacune
- L’objectif ultime est le « zéro accident »
- Chacun doit veiller sur sa propre sécurité, et celle des autres
- Le respect des règles de sécurité est capital
- La sécurité est un élément constitutif du progrès de l’entreprise
Étape #4 : Le référentiel réglementaire
Cette section est simple à rédiger, car il s’agit de préciser les textes réglementaires officiels auxquels vous faites référence. Le plus souvent, il convient de citer :
- La loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991
- Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001
- La circulaire n°6 DRT du 18 avril 2002
Étape #5 : La méthodologie utilisée
Il convient ici de détailler les critères utilisés pour classer et hiérarchiser les risques entre eux. Le plus souvent, on effectue le classement des risques selon leur fréquence et leur gravité. Les plus récurrents (très probable – probable – peu probable – improbable) et les plus graves (très grave – grave – peu grave – pas grave) doivent être impérativement traités en priorité.
Ce travail permet de définir tout le système de préférence de l’entreprise. Il est important de relever que l’évaluation n’est pas une fin en soi. Elle n’a aucune importance si elle n’est pas suivie d’actions concrètes.
Étape #6 : La synthèse de l’évaluation
La synthèse de l’évaluation se présente sous la forme d’un vaste tableau recensant, en colonnes, les divers dangers, les risques induits, leur analyse et les mesures de prévention ; en lignes, les différents lieux de l’entreprise concernés. Il s’agit d’un grand tableau récapitulatif permettant de connaître toute la situation de l’entreprise en un seul coup d’œil. Il est possible de réaliser une synthèse de l’exposition aux risques par unité et par poste.
Étape #7 : La planification des actions d’amélioration
Cette étape permet de donner tout son sens au DUERP. Après le constat, il est temps de passer à l’action. Elle recense l’ensemble des mesures prises par la direction, consécutivement à l’analyse des risques réalisée précédemment. Il s’agit d’être concret, pragmatique, et de vous orienter vers des mesures véritablement réalisables.
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Rédiger votre propre DUERP ne présente aucune difficulté particulière, à condition d’adopter une méthode rigoureuse et structurée. Ne pas tenir de DUERP à jour (ou ne pas en posséder du tout) est passible d’une sanction pénale, compte tenu des grands enjeux soulevés par ce document. Le DUERP doit être obligatoirement affiché dans l’entreprise, dans une place convenable, visible et facilement accessible. L’objectif est d’anticiper tous les risques pouvant toucher les salariés afin de les prévenir correctement. A terme, il permet de diminuer le taux d’accidents au travail, tout comme les interruptions de la chaîne de production.