L’économie moderne, basée sur les échanges de biens et services dans le monde entier, nécessite une logistique ciblée et efficiente. Ce secteur constitue un maillon essentiel pour le bon fonctionnement des entreprises et de la société en général. Selon le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion du territoire, la logistique représente 10 % du PIB national, pour 200 Md€ de chiffre d’affaires et 1,8 million d’emplois.
Pourtant, une optimisation de la Supply Chain s’avère indispensable. Si la réduction des coûts représente une quête nécessaire, ce sont bien les enjeux climatiques à venir qui obligent à optimiser la logistique. Équipements, transport, emballages : une fois repensés, tous ces secteurs peuvent réduire l’impact environnemental d’une entreprise. Voici les meilleures pistes à exploiter pour limiter l’empreinte carbone de sa chaîne logistique.
Secteur logistique : une empreinte carbone importante
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une part importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent du secteur des transports. Plus exactement, le transport est responsable d’environ 21 % des émissions mondiales, premier contributeur après le secteur de l’énergie. Cependant, la logistique n’englobe pas la totalité de ce pourcentage. Dans le terme « transport » est inclus le déplacement des véhicules particuliers ou collectifs. Néanmoins, il est possible de calculer une partie de l’empreinte carbone créée par la Supply Chain. Les activités de la logistique (poids lourd + transport maritime) équivalent à 40 % de l’ensemble des flux de transports mondiaux. Ce qui représente donc à peu près 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En 2018 et en France, les poids lourds à eux seuls seraient responsables de 21 % des émissions de gaz à effet de serre.
Comment optimiser votre stratégie logistique ?
À cela s’ajoutent d’autres domaines de la logistique, comme les emballages ou la déperdition énergétique des entrepôts. Si leur impact sur l’environnement est difficilement quantifiable, ils n’en demeurent pas moins problématiques. Toutefois, des dispositifs sont mis en place depuis plusieurs années, comme « Fret 21 » ou « Objectif CO2 ». Le but ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre de la chaîne logistique à hauteur d’un million de tonnes de CO2 chaque année. D’autres solutions d’optimisation logistique permettent de réduire significativement l’empreinte carbone.
Optimisation logistique : les solutions pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre
Une logistique qui intègre la réduction de l’empreinte carbone en plus de l’optimisation des coûts ne peut que bénéficier à une entreprise. Si le transport de marchandises s’apparente comme le levier le plus important pour insuffler une logistique verte, tous les autres secteurs de la Supply Chain sont concernés.
Transformer l’entrepôt avec la logistique verte
Les entrepôts représentent de véritables générateurs de pollution. Énergivore, ils sont pour la plupart mal isolés et leur fonctionnement creuse l’empreinte écologique. Parmi les éléments de la logistique à optimiser, figure l’alimentation en énergie, la gestion des déchets, le choix des emballages et des équipements, la gestion des stocks et des approvisionnements. C’est dans le but de les améliorer qu’a été développé la green Supply Chain, ou logistique verte.
Mieux localiser son entrepôt
La chaîne logistique s’optimise dès le choix de localisation (ou relocalisation) de l’entrepôt. Ainsi, l’implantation s’opère en tenant compte de la localisation des fournisseurs, des distributeurs, d’une voie maritime, fluviale ou routière. Cette logique permet de limiter les distances à parcourir, de réduire les coûts de transport ainsi que l’empreinte carbone.
Choisir des matériaux de fabrication recyclés et isolants
La préoccupation écologique doit entrer dans les contraintes de construction de l’entrepôt. Une logistique verte est vigilante quant aux matériaux utilisés et privilégie les matériaux recyclés et isolants.
Opter pour une énergie renouvelable
Pour réduire une facture énergétique aussi néfaste pour la planète que pour le budget d’une entreprise, rien de mieux qu’une énergie renouvelable. Couplées à une architecture des bâtiments optimisée pour profiter de l’éclairage naturel ou favoriser la circulation de l’air, les énergies renouvelables réduisent considérablement l’empreinte carbone. Les panneaux solaires et les éoliennes sont les deux meilleures manières d’alimenter son entrepôt avec une énergie verte. Certaines entreprises peuvent même produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment.
Comment optimiser votre stratégie logistique ?
Penser à la compensation carbone
Les entreprises qui ne peuvent relocaliser leur entrepôt ont la possibilité de compenser leurs émissions en soutenant des projets environnementaux. Cette solution bénéficie aux ONG et associations. Toutefois, l’optimisation de la logistique vers un modèle vert doit être perçue comme un investissement pour le futur de la planète et pour l’image de marque de l’entreprise.
Optimisation de la logistique : l’ère de la digitalisation
L’optimisation de la Supply Chain passe par la digitalisation et l’usage des nouvelles technologies. Logiciels de gestion d’entrepôt, intelligence artificielle, reconnaissance vocale, robotisation : une logistique digitalisée offre une meilleure gestion des flux. À cela s’ajoute une amélioration de la traçabilité, de meilleures conditions de travail pour les salariés et une hausse de la productivité. Bien sûr, l’optimisation logistique des stocks, de la préparation des commandes et de la mise en palettes, pour ne citer que ces trois tâches, diminuent l’empreinte carbone. Par exemple, l’automatisation de l’éclairage intérieur, la maîtrise de stocks réfrigérés ou la programmation des maintenances permettent de réduire la consommation énergétique.
Optimisation de la chaîne logistique : le transport des marchandises
Comme évoqué un peu plus haut, le transport des marchandises impacte l’environnement de manière massive. Plusieurs explications entrent en ligne de compte :
- le nombre considérable de livraisons journalières qui implique un trafic intense ;
- l’utilisation d’une énergie fossile comme carburant ;
- les voyages à vide ;
- l’emploi d’un emballage surdimensionné par rapport à la taille des produits, ce qui empêche d’optimiser le remplissage des camions ;
- la sous-utilisation des nouveaux moyens de transport.
Comment optimiser le transport des marchandises et réduire son empreinte carbone ? Plusieurs solutions s’offrent aux entreprises. Notamment en ce qui concerne le « dernier kilomètre » de livraison, maillon de la chaîne le plus coûteux et le plus polluant.
- Le recours au biocarburant (électricité, huiles végétales, biogaz, éthanol, etc.).
- La mutualisation logistique. Cette solution répond aux enjeux écologiques. Elle consiste à mutualiser les stocks ou les livraisons. Par exemple, le partage de la flotte automobile permet d’éviter un trajet à vide du camion. Elle implique une logistique minutieuse et une implantation stratégique de l’entrepôt. Une fois les livraisons terminées, le camion est utilisé par une société partenaire, qui envoie ses marchandises dans la zone où se situe l’entrepôt.
- Le développement de la livraison par drone. Toutefois, la méthode n’en est qu’à ses débuts.
- L’utilisation d’outils automatisés pour suivre les camions. Cela optimise le remplissage des camions.
Green Supply Chain : l’optimisation des emballages
Les emballages représentent un levier intéressant d’optimisation de la chaîne logistique. En effet, nombre de ces emballages sont issus de matières non renouvelables. Par ailleurs, le suremballage entraîne l’accumulation des déchets et encombre inutilement les camions de livraison. Le choix d’un emballage écologique et recyclage permet en outre de sensibiliser et informer la clientèle sur les comportements responsables. Le carton demeure sans conteste l’emballage le plus écologique et le mieux adapté au transport des marchandises.
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